Je me souviens des années 80. Les années communication, les années cultures. Les années de la transparence. Les années de la performance.
Je me souviens de la naissance de l’Europe. Je me souviens de l'abolition des frontières, l’effondrement des murs. Je me souviens de l'accélération
de l'histoire, surtout à la fin des années 80. Je me souviens de certains mots : coopération, consensus, normalisation et d'une petite phrase :
"Les événements punissent ceux qui sont en retard sur la vie". Je me souviens de la commémoration de la Révolution française. Le défilé de Jean Paul Goude. La puissance des images. La puissance des symboles. Les cent ans de la Tour Eiffel. Je me souviens du sommet des Sept. L’effervescence dans Paris, capitale internationale. On parlait de la mise en place d'un gigantesque dispositif de sécurité. Sophistication, efficacité, discrétion de la sécurité, pour nous, spectateurs de l'événement, prévalait l'image affichée de la détente. Je me souviens des Grands projets du Président. Projets pour la plupart implantés le long de la Seine. Il en a toujours été ainsi. Paris et son fleuve, un paysage où se lit la stratification
de l'histoire, au travers de célèbres jalons qui ricochent d’une rive à l’autre. Je me souviens que le dernier des Grands projets était le Centre de Conférences Internationales. C'était dans la logique de l'époque.
Nous nous sommes dit, alors, que ce projet devait, dans sa conception, cristalliser les aspirations du moment et préfigurer l’avenirpar sa capacité
à intégrer et par son ouverture sur la vie.
I remember the 80s. Years of communication and culture. Years of transparency. Years of performance. I remember the birth of Europe. I remember the abolition of frontiers, the collapse of the walls. I remember the acceleration of history, especially in the late 80s. I remember some words : cooperation, consensus, standardization and a short sentence : "The events punish those behind with life." I remember the commemoration of the French Revolution. The parade of Jean Paul Goude. The power of images. The power of symbols. The hundred years of the Eiffel Tower. I remember the summit of the Seven. The excitement in Paris, international capital. We talked about setting up a huge safety device. Sophistication, efficiency and discretion of the security, for us, spectators of the event, the image of “détente” prevailed. I remember the President’s major projects. Mostly located along the Seine. It has always been so. Paris and its river : a landscape where the stratification of history can be read, through famous landmarks that ricochet from one bank to the other. I remember that the last project was the Great International Conference Centre. It was within the logic of the time. We then figured that this project had to, in its design, crystallize the aspirations of the moment and had to prefigure the future by its ability to integrate and its openness to life.